Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Le recours à l’embargo énergétique divise les Européens

De nouvelles sanctions contre la Russie sont en discussion, mais les Vingt-Sept s’inquiètent des contre-mesures que pourrait décider Moscou. La question devrait animer les discussions du Conseil européen de Versailles, jeudi 10 et vendredi 11 mars.

Par  (Londres, correspondante), et  (Berlin, correspondant)

Publié le 09 mars 2022 à 11h31

Temps de Lecture 4 min.

Article réservé aux abonnés

Des gazoducs à la station de compression d’Atamanskaya, qui fait partie du projet Power of Siberia de Gazprom, en dehors de la ville extrême-orientale de Svobodny, dans la région d’Amur, en Russie, le 29 novembre 2019.

Les Etats-Unis ont pris les devants seuls, faute de pouvoir entraîner les Européens dans leur sillage. Cependant, le débat sur l’arrêt des importations de gaz et de pétrole n’est pas pour autant clos au sein des Vingt-Sept. La question devrait animer les discussions du Conseil européen de Versailles, jeudi 10 et vendredi 11 mars, sans qu’il soit possible à ce stade d’en connaître l’issue, tant les avis divergent au sein de l’Union. Les chefs d’Etat et de gouvernement devraient au moins s’engager à « sortir de [leur] dépendance aux importations de gaz, pétrole et charbon russes », mais sans en préciser le calendrier, selon un projet de conclusions qui circule à Bruxelles.

Tandis que la guerre en Ukraine entre dans une nouvelle phase, avec le quasi-encerclement de Kiev et le bombardement prolongé de plusieurs grandes villes, les Vingt-Sept discutent de sanctions supplémentaires, au-delà des mesures massives déjà prises depuis le début du conflit. Un éventuel embargo sur les approvisionnements énergétiques en provenance de Russie a été abordé mardi à l’Elysée, lors d’entretiens entre le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, le président Emmanuel Macron et le ministre des affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.

Question ultrasensible

Mais la question demeure ultra sensible. En effet, 45 % du gaz et 20 % du pétrole importés par l’UE proviennent des gisements russes. Détail révélateur, à ce jour, la banque de Gazprom a été épargnée par les sanctions. « Ne nous faisons pas davantage de mal qu’on en fait à Poutine. Il ne faut pas déstabiliser nos sociétés au moment où nous devons rester unis », a prévenu mardi Frans Timmermans, le vice-président de la commission européenne chargé de l’énergie et des questions climatiques.

Une nouvelle fois, beaucoup va dépendre de l’évolution de l’Allemagne. Le ministre de l’économie, Robert Habeck (Verts), a mis en garde contre les lourdes conséquences d’un arrêt des importations d’hydrocarbures venant de Russie. « Il ne s’agirait pas de simples restrictions de confort mais de dommages de grande ampleur touchant l’économie et la société dans son ensemble », a-t-il déclaré, mardi. « Les sanctions ont été prises pour frapper l’économie russe et le régime de Poutine. Mais elles ont également été choisies de manière à ce que nous-mêmes puissions les supporter dans la durée. Un comportement irréfléchi pourrait avoir l’effet contraire », a-t-il prévenu, alors que 55 % du gaz naturel et 42 % du pétrole importés en Allemagne en 2020 venaient de Russie.

Il vous reste 55.57% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.