CENTRAFRIQUE : LA SEPTIÈME RÉPUBLIQUE PLÉBISCITÉE PAR LE PEUPLE SOUVERAIN A T-ELLE BESOIN D’UNE RENCONTRE CITOYENNE AU BURUNDI POUR LA LÉGITIMER ?

Publié le 7 octobre 2023 , 7:25
Mis à jour le: 7 octobre 2023 7:24 pm

LA SEPTIÈME RÉPUBLIQUE PLÉBISCITÉE PAR LE PEUPLE SOUVERAIN A T-ELLE BESOIN D’UNE RENCONTRE CITOYENNE AU BURUNDI POUR LA LÉGITIMER ?

 

Monsieur Bernard Selemby Doudou, auteur de l'article. Photo courtoisie.
Monsieur Bernard Selemby Doudou, auteur de l’article. Photo courtoisie.

 

 

 

Bangui, 08  octobre 2023 (CNC) – En apposant son auguste signature en bas du décret N* 23.199 du 30 août 2023 portant promulgation de la nouvelle constitution, la République centrafricaine est solennellement entrée dans la septième république anéantissant logiquement au passage les effets juridiques de la constitution du 30 mars 2016.

 

Au regard de ce qui précède, la nouvelle République centrafricaine devrait déjà se faire une peau neuve avec un nouveau gouvernement et surtout la mise

en place des institutions républicaines prévues par la nouvelle loi fondamentale afin de répondre aux urgentes préoccupations d’une population qui se terre

dans un contexte d’inflation chronique, d’insécurité, de méfiance et de psychose de coups d’état militaires.

 

Pendant ce temps, l’opposition plurielle organise une rencontre d’envergure dans la capitale française avec des enjeux qui s’opposent diamétralement aux

désidératas du pouvoir de Bangui.

 

En effet, à l’issue de cette rencontre, l’opposition plurielle a proclamé la non reconnaissance de la constitution du 30 août 2023 qu’elle qualifie de

« Coup d’état constitutionnel » aux mêmes effets juridiques qu’un coup d’état militaire et par voie de conséquence a réclamé le retour à l’ordre constitutionnel

d’antan.

 

L’opposition plurielle entend à toutes fins utiles opposer l’alinéa 2 de l’article 29 de la constitution du 30 mars 2016 qui dispose que : «…tout citoyen

ou groupe de citoyens a le droit et le devoir de s’organiser d’une manière pacifique, pour faire échec à l’autorité illégitime ».

 

Fort de ce qui précède, une crise, un blocage des institutions républicaines avec tout son corollaire se profile en filigrane au risque de remettre en

cause nos acquis démocratique payés chèrement au prix du sang du peuple centrafricain.

 

Face à cet immobilisme conjugué aux paradigmes tutélaires franco-russe, le citoyen lambda s’interroge :

 

La rencontre inter-Centrafricaine a Bujumbura au Burundi initiée insidieusement par l’Union Africaine est-elle une piste de solution à la crise ?

 

La rencontre de Bujumbura consiste t-elle à valider ou à condamner le coup d’état constitutionnel ?

 

Au demeurant, pourquoi l’Union Africaine s’empresse toujours de condamner les coups d’état militaires et se retrouve museler face aux coups d’état constitutionnels

?

 

Loin de tout hasard, le choix de la capitale burundaise qui n’est pas un modèle de démocratie pour abriter la rencontre centrafricano-centrafricaine a

t-elle un intérêt ou enjeu particulier ?

 

Une constitution votée à plus de 95% par le peuple souverain a t-elle besoin d’une rencontre ou de l’Union Africaine pour la légitimer ou la valider?

 

Doit-on négocier ou marchander l’entrée de l’opposition plurielle dans la septième république ?

 

Dans l’affirmative, à quel prix ?

 

En tout état de cause, face à la farouche hostilité de l’opposition plurielle à l’égard de la septième république, l’avenir de la nation est sombre et

incertain…

 

N’oublions surtout pas que sur cette terre des mortels, on ne récolte que ce qu’on a semé et que les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets…malheur

à ceux ou celles qui s’attendent paradoxalement à un résultat contraire.

 

Mais attention ne le dites à personne. Si on vous demande, ne dites surtout pas que c’est moi.

 

Paris le 07 octobre 2023.

 

Bernard SELEMBY DOUDOU.

 

Corbeaunews Centrafrique

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