L’exploitation artisanale du bois menace-t-elle l’équilibre écologique près de Bangui ?

Publié le 9 avril 2024 , 5:00
Mis à jour le: 9 avril 2024 10:10 am

L’exploitation artisanale du bois menace-t-elle l’équilibre écologique près de Bangui ?

 

Un des camions de mercenaires de Wagner transportant des bois scellés frauduleusement entrant dans son parking au camp militaire de Kassaï à Bangui
Un des camions de mercenaires de Wagner transportant des bois scellés frauduleusement entrant dans son parking au camp militaire de Kassaï à Bangui

 

 

Bangui, 10 avril 2024 (CNC)  

 « Nous sommes une association organisée, dotée d’autorisations depuis plusieurs années», affirme Gildas Mbokani. Mais quel est l’impact réel de leurs activités près de Bangui ?

 

Contexte délicat

 

L’accusation portée contre l’association « Amis Bois » de coupe illégale d’arbres interpelle. Gildas Mbokani défend vigoureusement son association :

« Nous avons des documents, depuis plusieurs décennies, de l’époque de l’ancien président de la République, François Bozizé. Nous n’agissons pas illégalement », insiste-t-il, citant une histoire d’autorisations enracinée dans le temps.

 

La délivrance des permis

 

Le ministère des Eaux et Forêts a suspendu les permis artisanaux, une décision qui, selon Mbokani, ne concerne pas tous les artisans.

« Il y a encore des artisans autorisés à travailler. Il ne s’agit pas d’une suspension définitive », souligne-t-il. Cette nuance suggère une complexité dans la gestion des permis et des autorisations.

 

Légitimité et droits d’exploitation

 

Face aux critiques, Mbokani rappelle l’existence du Code forestier.

« Ce code nous autorise à exploiter et à vendre du bois. Nous avons choisi ce domaine par vocation, pas par hasard », déclare-t-il. Sa réponse met en lumière la conviction et l’engagement des membres d’Amis Bois envers leur profession.

 

Témoignages et perspectives

 

– Répondre aux accusations de Centrabois:

Mbokani réfute l’influence de l’entreprise sur les politiques gouvernementales.

« Ce n’est pas au directeur général de Centrabois de prendre des décisions importantes au nom du gouvernement », affirme-t-il, pointant du doigt les tentatives des grandes entreprises de monopoliser le secteur.

 

– Impact environnemental et socio-économique :

L’argument de Mbokani sur l’impact environnemental mérite qu’on s’y attarde.

« Nous n’avons pas les moyens de causer de tels dégâts à la forêt. Nos méthodes sont réglementées, pas industrielles », affirme-t-il, opposant l’approche artisanale à des méthodes industrielles plus destructrices.

 

Vers l’équilibre ?

 

Approches et dialogues

 

L’association est en négociation avec le ministère, cherchant à clarifier sa position et ses droits.

« Des démarches administratives sont en cours. Nous avons rencontré le nouveau ministre et nous espérons une issue favorable », a déclaré Mbokani, soulignant une volonté de dialogue et de régularisation.

 

Les débats autour de l’exploitation du bois près de Bangui soulèvent une question fondamentale sur l’équilibre entre développement économique et préservation de l’environnement. La défense passionnée de Mbokani révèle un secteur en quête de reconnaissance et de régulation, naviguant entre tradition et modernité.

 

Pierre Azoumi

 

Corbeaunews Centrafrique

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