La Centrafrique en transition vers la budgétisation par programmes

Publié le 19 mars 2024 , 5:05
Mis à jour le: 19 mars 2024 7:54 am

La Centrafrique en transition vers la budgétisation par programmes

 

 

Monsieur Thierry Godefroy Lobaka, Chef de Service des Etudes au ministère des finances centrafricain.
Monsieur Thierry Godefroy Lobaka, Chef de Service des Etudes au ministère des finances centrafricain.

 

Bangui, 20 mars 2024 (CNC)

 Dans un souci de modernisation et de transparence, la République centrafricaine s’engage dans une réforme budgétaire majeure à l’horizon 2025, marquée par le passage à la budgétisation par programmes, selon la directive de la CEMAC.

 

Sensibilisation et formation de la société civile

 

« Nous avons organisé une session de formation avec la société civile, en mettant l’accent sur le renforcement de ses capacités dans les processus de formulation et d’exécution du budget de l’État », explique M. Thierry-Godefroy  Lebaka, chef de service des études et des prévisions au ministère des finances. Cette initiative vise à impliquer davantage la société civile dans le suivi budgétaire, en mettant l’accent sur l’importance de la transparence et de la responsabilité dans la gestion des fonds publics.

 

  • Rôle de surveillance de la société civile :

 

  • « C‘est un rôle de chien de garde qu’ils doivent jouer, et bien jouer », indique M. Thierry-Godefroy  Lebaka.

La société civile est instamment invitée à surveiller l’exécution des budgets, en particulier pour des projets spécifiques tels que la réhabilitation des établissements d’enseignement, afin d’assurer une utilisation correcte des fonds publics.

 

Transition vers la budgétisation axée sur les programmes

 

« La budgétisation par programmes est d’abord une tâche herculéenne… Et ce sont les directives de la CEMAC qui dictent que nous nous dirigeons vers une budgétisation basée sur les programmes », explique M. Thierry-Godefroy  Lebaka.

Cette réforme vise une gestion budgétaire plus efficace et axée sur les résultats, ce qui nécessite une planification méticuleuse et une collaboration interministérielle.

 

  • Formulation et exécution de la budgétisation par programme :

 

  • « Nous sommes en phase d’élaboration de cadres de dépenses sectoriels et de projets de performance annuels », souligne M. Thierry-Godefroy  Lebaka.

Ce processus est crucial pour la réussite de la transition prévue pour 2025, promettant une allocation stratégique des ressources gouvernementales.

 

Projections des ressources pour 2024

 

S’agissant des ressources 2024, « l’Etat fait beaucoup d’efforts pour mobiliser les ressources intérieures », affirme M. Thierry-Godefroy  Lebaka. La distinction entre ressources propres et ressources extérieures souligne les efforts déployés par le gouvernement pour accroître l’autonomie financière du pays.

  • Mobilisation des ressources intérieures :
  • Avec des prévisions de recettes importantes de la part des principales autorités fiscales, le gouvernement cherche à renforcer sa capacité de financement interne, pilier fondamental de sa souveraineté économique.

 

Les nouvelles taxes et leur impact

 

« Les dispositions de la loi de finances […] des prélèvements de 1 % sur toutes les transactions financières », explique M. Thierry-Godefroy  Lebaka.

Ces nouvelles mesures fiscales visent à augmenter les recettes de l’État mais soulèvent des questions quant à leur impact sur la vie quotidienne des citoyens et le secteur de l’éducation.

 

  • Réactions et préoccupations :
  • Face à l’augmentation imprévue des frais d’inscription à l’université, « c’est une information que j’apprends », admet M. Thierry-Godefroy  Lebaka, soulignant les difficultés dans l’application et la communication des décisions budgétaires.

 

En s’orientant vers une gestion budgétaire axée sur les résultats, la République centrafricaine entreprend d’importantes réformes. Le passage à la budgétisation par programmes, l’introduction de nouveaux impôts et la mobilisation accrue de la société civile témoignent d’un engagement en faveur d’une plus grande efficacité et d’une plus grande transparence. Cependant, il est crucial que ces réformes s’accompagnent d’une prise en compte approfondie de leur impact sur la population, afin que le progrès économique profite à tous les Centrafricains.

 

 

Par Anselme Mbata

Corbeaunews Centrafrique

Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21

Email: [email protected]

Cliquez sur ce lien pour intégrer nos groupes  WhatsApp :

CNC Groupe 1

CNC groupe 2

Groupe Infos

 

Rappelons que dans les deux premiers groupes, seuls les administrateurs publient des contenus. Et c’est réservé uniquement aux articles du CNC.

 

 

Aucun article à afficher